L’année 2025 s’annonce difficile pour le portefeuille des consommateurs canadiens.
Alors que l’inflation continue de sévir, certains aliments de base risquent de voir leur prix flamber dans les mois à venir.
Entre changements climatiques et tensions économiques, notre panier de courses pourrait bien se transformer.
Décryptage des tendances qui vont impacter nos habitudes alimentaires cette année.
Le choc des prix : quels aliments sont les plus touchés ?
Certains produits du quotidien connaissent des hausses spectaculaires. Zoom sur les aliments dont le prix va s’envoler en 2025 :
L’huile d’olive, l’or liquide
L’huile d’olive bat tous les records. En seulement 3 ans, son prix a plus que doublé au Canada, passant de 8,50$ à près de 17$ le litre. Une augmentation vertigineuse qui s’explique par plusieurs facteurs :
- Des sécheresses sévères en Espagne, au Portugal et en Grèce ont décimé les récoltes
- La demande dépasse largement l’offre disponible sur le marché
- Les coûts de production et de transport ont explosé
Même si une bonne récolte est attendue, les prix ne devraient pas retrouver leur niveau d’avant-crise. L’huile d’olive restera donc un produit de luxe en 2025.
Le café, toujours plus haut
Les amateurs de café vont devoir se serrer la ceinture. Le prix de l’or noir a atteint des sommets historiques, avec une livre qui se négocie désormais à 3,35$ US contre 1,97$ US fin 2023. Une hausse qui s’explique principalement par :
- Des récoltes catastrophiques dues aux changements climatiques
- Une demande mondiale en constante augmentation
Si les grandes chaînes arrivent à absorber une partie de ces hausses, les petits cafés indépendants risquent d’être durement touchés. Le prix de votre expresso risque donc de grimper sensiblement en 2025.
La viande bovine, toujours plus chère
Le bœuf continue sa flambée. En un an seulement :
- Le prix du bœuf à mijoter a bondi de 19%
- Le bœuf haché a augmenté de 15%
Cette hausse s’explique notamment par les sécheresses en Amérique du Nord qui ont fait grimper le coût des céréales pour nourrir le bétail. Résultat : les troupeaux se réduisent et les prix s’envolent.
Les autres aliments sous pression
Au-delà de ces hausses spectaculaires, d’autres produits du quotidien risquent de voir leur prix augmenter en 2025 :
Les légumes importés
La faiblesse du dollar canadien et la hausse des taux d’intérêt par la Banque du Canada pourraient faire grimper le prix des légumes importés. Notre dépendance aux importations risque donc de peser lourd dans notre panier.
Les produits sensibles au climat
Certains aliments restent particulièrement exposés aux aléas climatiques :
- Le cacao
- Le jus d’orange
- Certains fruits exotiques
Ces produits pourraient connaître des fluctuations de prix importantes en fonction des récoltes et des conditions météorologiques.
L’impact sur le budget des ménages
Ces augmentations de prix ne sont pas sans conséquence pour les familles canadiennes. En 2025, on estime que :
- Les dépenses alimentaires annuelles d’une famille de 4 personnes devraient augmenter de 800$
- La hausse globale des prix alimentaires devrait se situer entre 3 et 5%
- Au Québec, cette hausse pourrait même atteindre 5%
Une pression supplémentaire sur le pouvoir d’achat des ménages, déjà mis à mal par l’inflation générale.
Quelles alternatives pour les consommateurs ?
Face à ces hausses, certains produits restent plus abordables et pourraient constituer des alternatives intéressantes :
Les protéines alternatives
- Le thon en conserve est moins cher qu’il y a 5 ans
- Les œufs restent une source de protéines abordable
Les fruits et légumes de saison
- Les bananes demeurent bon marché
- Le chou-fleur, le brocoli et les pommes de terre sont actuellement à des prix attractifs (attention toutefois, cette tendance pourrait s’inverser dans les mois à venir)
Les produits moins impactés
Certains aliments devraient connaître des hausses plus modérées :
- Les pâtes alimentaires
- Le pain et les produits de boulangerie
- Les produits laitiers (hausse limitée à environ 1%)
Stratégies pour faire face à la hausse des prix
Pour limiter l’impact de ces augmentations sur votre budget, voici quelques pistes à explorer :
Diversifier son alimentation
Plutôt que de se concentrer sur les aliments les plus touchés par l’inflation, il peut être judicieux de varier ses sources de protéines et de nutriments. Par exemple :
- Remplacer une partie de la viande par des légumineuses ou du tofu
- Privilégier les poissons en conserve plutôt que le bœuf
- Opter pour des huiles alternatives (colza, tournesol) plutôt que l’huile d’olive pour la cuisine quotidienne
Acheter malin
Quelques astuces pour optimiser ses achats :
- Privilégier les fruits et légumes de saison, souvent moins chers
- Comparer les prix au kilo plutôt qu’à l’unité
- Profiter des promotions pour stocker les produits non périssables
- Acheter en plus grande quantité les aliments que vous consommez régulièrement
Réduire le gaspillage
Dans un contexte de hausse des prix, chaque aliment compte. Quelques gestes simples peuvent faire la différence :
- Planifier ses repas à l’avance pour n’acheter que le nécessaire
- Bien conserver ses aliments pour prolonger leur durée de vie
- Utiliser les restes de manière créative dans de nouvelles recettes
L’importance de suivre les tendances du marché
Face à ces fluctuations de prix, il devient crucial pour les consommateurs de rester informés des tendances du marché alimentaire. Voici quelques conseils pour y parvenir :
Surveiller régulièrement les prix
- Comparer les prix entre différentes enseignes
- Utiliser des applications de comparaison de prix
- Être attentif aux variations saisonnières des prix
S’informer sur les facteurs influençant les prix
Comprendre les raisons derrière les fluctuations de prix peut vous aider à anticiper les hausses et à adapter votre consommation en conséquence. Restez attentif aux :
- Conditions météorologiques dans les principales régions productrices
- Évolutions du taux de change du dollar canadien
- Politiques agricoles et commerciales
Adapter sa consommation de manière flexible
En fonction des tendances observées, n’hésitez pas à :
- Modifier vos habitudes d’achat
- Essayer de nouveaux aliments moins touchés par l’inflation
- Ajuster vos menus en fonction des prix du moment
Vers une nouvelle façon de consommer ?
Au-delà des stratégies individuelles, ces hausses de prix pourraient bien transformer durablement nos habitudes alimentaires. On pourrait ainsi voir émerger :
- Un retour au fait-maison pour maîtriser les coûts
- Un intérêt croissant pour les circuits courts et l’agriculture locale
- Une réduction de la consommation de viande au profit de protéines végétales
- Le développement de nouvelles alternatives alimentaires plus abordables
Face à ces défis, l’innovation et l’adaptation seront les maîtres-mots pour les consommateurs comme pour l’industrie agroalimentaire. Une chose est sûre : notre rapport à l’alimentation est en pleine mutation, et 2025 pourrait bien marquer un tournant dans nos habitudes de consommation.
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- Le choc des prix : quels aliments sont les plus touchés ?
- L’huile d’olive, l’or liquide
- Le café, toujours plus haut
- La viande bovine, toujours plus chère
- Les autres aliments sous pression
- Les légumes importés
- Les produits sensibles au climat
- L’impact sur le budget des ménages
- Quelles alternatives pour les consommateurs ?
- Les protéines alternatives
- Les fruits et légumes de saison
- Les produits moins impactés
- Stratégies pour faire face à la hausse des prix
- Diversifier son alimentation
- Acheter malin
- Réduire le gaspillage
- L’importance de suivre les tendances du marché
- Surveiller régulièrement les prix
- S’informer sur les facteurs influençant les prix
- Adapter sa consommation de manière flexible
- Vers une nouvelle façon de consommer ?