Zack Snyder nous plonge dans son univers épique avec la sortie de la version longue de « Rebel Moon ».
Cette nouvelle mouture, intitulée « Chalice of Blood », offre aux spectateurs 70 minutes supplémentaires d’immersion dans ce space opera ambitieux.
Né dans l’esprit du réalisateur il y a plus de 25 ans, ce projet a connu de nombreuses métamorphoses avant de trouver sa forme finale sur Netflix.
Un long chemin vers les étoiles
L’odyssée de « Rebel Moon » a débuté en 1997 dans l’imagination fertile de Snyder. Au fil des années, le concept a évolué :
- Une proposition pour un nouveau volet Star Wars chez LucasFilm
- Un projet de jeu vidéo
- Une potentielle série télévisée
C’est finalement Netflix qui a donné vie à cette vision grandiose, mais avec un compromis : Snyder devait livrer à la fois une version grand public PG-13 et sa propre version director’s cut, plus longue et classée R.
Une vision enfin réalisée
La version PG-13, sortie en deux parties, a généré d’importants chiffres d’audience pour Netflix malgré des critiques mitigées. Avec « Chalice of Blood », Snyder offre enfin sa vision complète, sans contraintes :
- Un monde plus riche et complexe
- Des arcs narratifs approfondis pour les personnages
- Une atmosphère plus sombre et mature
- Des scènes d’action plus intenses et sanglantes
Des personnages mieux développés
L’un des points forts de cette version longue est l’approfondissement de plusieurs personnages clés :
Jimmy, le chevalier robotique
Interprété par la voix légendaire d’Anthony Hopkins, Jimmy passe d’un personnage énigmatique à une figure centrale et fascinante. Son parcours de redécouverte et sa quête de sens sont désormais au cœur de l’intrigue.
Aris, le soldat rebelle
Le personnage d’Aris (Sky Yang) gagne en profondeur grâce à des scènes supplémentaires qui contextualisent ses choix et son évolution.
L’Amiral Atticus Noble
L’antagoniste principal, incarné par Ed Skrein, voit sa cruauté et son fanatisme exacerbés, renforçant son statut de véritable menace.
Kora, l’héroïne tourmentée
Sofia Boutella incarne Kora, dont le passé douloureux est mieux exploré grâce à des flashbacks plus élaborés, donnant plus de poids à ses motivations.
Un univers visuel époustouflant
Snyder déploie tout son talent visuel dans cette version longue :
- Des décors et des effets spéciaux somptueux
- L’utilisation caractéristique du ralenti, offrant une clarté bienvenue aux scènes d’action
- Une violence graphique qui sert le ton plus mature du film
Les influences assumées
Dans « Chalice of Blood », les inspirations de Snyder sont plus évidentes et mieux intégrées :
- Star Wars pour l’aspect space opera
- Les Sept Samouraïs pour la structure narrative
- Le magazine Heavy Metal pour l’esthétique science-fiction
Quelques bémols persistants
Malgré ses 3 heures et 24 minutes, le film laisse encore certains aspects en suspens :
- Les motivations de certains personnages secondaires restent floues
- Certaines scènes peuvent paraître gratuites (violence excessive, scène de sexe non essentielle)
- L’ambition du projet se heurte parfois aux limites du format cinématographique
Un pas de géant pour la saga
« Rebel Moon – Chalice of Blood » représente une nette amélioration par rapport à sa version édulcorée. Snyder offre ici une expérience plus complète et cohérente, même si certains aspects restent perfectibles. Cette version director’s cut pose de solides fondations pour l’avenir de la franchise, promettant un univers riche en possibilités narratives.
Les fans de science-fiction et de l’esthétique unique de Snyder trouveront dans ce film une odyssée spatiale ambitieuse et visuellement époustouflante. Disponible dès maintenant sur Netflix, « Rebel Moon – Chalice of Blood » invite les spectateurs à s’immerger pleinement dans la vision sans compromis de son créateur.