Les dragons sont de retour et ils n’ont pas l’intention de faire dans la subtilité.
Le premier épisode de la saison 2 de House of the Dragon vient de débarquer sur nos écrans, et autant dire qu’il n’y va pas avec le dos de la cuillère.
On retrouve nos Targaryen préférés plus remontés que jamais, prêts à en découdre dans une guerre civile qui s’annonce sanglante.
Pour ceux qui auraient vécu dans une grotte ces dernières années, House of the Dragon est la série dérivée de Game of Thrones. Elle nous plonge dans le passé tumultueux de la famille Targaryen, bien avant que Daenerys ne fasse ses premiers pas. L’intrigue se concentre sur la fameuse « Danse des Dragons », un conflit familial qui va mettre Westeros à feu et à sang.
Un début de saison qui met le feu aux poudres
L’épisode démarre sur les chapeaux de roues, reprenant là où la saison 1 nous avait laissés : la mort accidentelle (ou pas) de Lucerys Velaryon, fils de Rhaenyra Targaryen. Et comme on pouvait s’y attendre, ça ne va pas arranger les relations déjà tendues entre les différentes factions Targaryen.
Rhaenyra, effondrée par la perte de son fils, laisse le champ libre à son mari Daemon pour orchestrer la vengeance. Les fans du livre « Fire and Blood » savent déjà ce qui les attend avec l’arrivée imminente de « Blood and Cheese ». Pour les néophytes, accrochez-vous à vos sièges, ça risque de secouer.
Du Nord au Mur : un petit tour d’horizon
L’épisode nous offre un aperçu du Nord, jusque-là peu présent dans le conflit. On a droit à quelques éléments de backstory sur les relations entre les Stark et les Targaryen. Mention spéciale à la séquence au Mur, qui nous rappelle agréablement les enjeux de la lutte contre les Marcheurs Blancs.
Petite incohérence cependant : on nous dit que les dragons refusent de traverser le Mur. Un détail qui n’existait pas dans Game of Thrones et qui risque de faire grincer quelques dents chez les puristes.
Des personnages qui prennent de l’épaisseur
Côté personnages, on note quelques évolutions intéressantes :
- Aegon II se révèle être un roi totalement incompétent, ce qui n’échappe ni à lui ni à son frère.
- Mysaria a enfin abandonné son accent improbable, au grand soulagement de nos oreilles.
- Daemon s’affirme de plus en plus comme une figure centrale, oscillant entre loyauté familiale et soif de pouvoir.
On regrette cependant que certains développements soient un peu survolés. La réaction d’Alicent et Otto Hightower face à la mort de Lucerys, par exemple, aurait mérité plus qu’une simple ellipse.
Un rythme toujours aussi effréné
Si la saison 1 avait déjà un rythme soutenu, cette saison 2 ne semble pas vouloir lever le pied. Avec seulement 8 épisodes annoncés, on peut craindre que certains aspects de l’histoire soient à nouveau bâclés au profit de l’action pure.
C’est d’ailleurs le principal reproche qu’on peut faire à la série : elle a tendance à sacrifier le développement des personnages et les subtilités politiques sur l’autel du spectaculaire. Un choix qui pourrait finir par lui coûter cher auprès des fans les plus exigeants.
Un nouveau générique qui fait mouche
Petite surprise en début d’épisode : le générique a été revu et corrigé. Exit le sang qui coule sur l’arbre généalogique en pierre, place à une tapisserie qui se tisse au fil des événements de la Danse des Dragons. Un changement visuel bienvenu qui colle parfaitement à l’ambiance de la série.
Le verdict
Malgré quelques réserves sur le rythme effréné et certains raccourcis scénaristiques, force est de constater que House of the Dragon reste la série fantasy la plus captivante du moment. Ce premier épisode de la saison 2 pose les jalons d’un conflit qui s’annonce épique et sans merci.
Les amateurs de grimdark seront servis : l’ambiguïté morale est toujours au rendez-vous, avec des protagonistes qui flirtent allègrement avec la frontière entre antihéros et véritables méchants. La violence, bien que moins graphique que dans Game of Thrones, n’en reste pas moins omniprésente dans les thèmes abordés.
En résumé, si vous aimez les intrigues politiques, les dragons cracheurs de feu et les personnages moralement discutables, vous allez être servis. House of the Dragon confirme son statut de digne héritière de Game of Thrones, en espérant qu’elle saura éviter les écueils qui ont entaché la fin de sa grande sœur.
Alors, prêts à replonger dans les querelles familiales des Targaryen ? Accrochez-vous bien, ça risque de chauffer à Westeros !